Regarder derrière soi, faire des listes, dresser des bilans et tout ce genre de choses… Voilà qui fait du bien. Ça permet de savoir un peu où on en est. D’appuyer sur « Pause » l’espace d’un instant (et sur « retour en arrière » aussi, du coup…) J’ai donc décidé de ne pas me soustraire à ce type d’exercice, surtout avec cette décennie qui s’achève. C’est quand même l’occasion rêvée non ?

Et pour ce faire, direction mes étagères poussiéreuses, mais néanmoins pleines de disques, pour en extraire les dix galettes qui m’ont le plus marqué depuis 2000. Histoire d’établir ce qui a constitué la bande-son de ma vie pendant ces années (wahou, qu’c’est beau…)

Entre le rap, le rock, l’électro, le jazz, la musette et que sais-je encore, il ne doit en rester que 10 !

Bon.

D’abord, retrouver les dates de sorties des différents albums, puis, s’il y a plusieurs lauréats pour une même année, n’en garder qu’un (j’indiquerai quand même ceux qui étaient très proches du bol de sangria). Enfin, une dernière précision : je n’indiquerai, dans cette liste, que les albums que je possède en CD. A noter qu’en cadeau bonus, vous trouverez à la fin de ce post, une sélection de titres issus de ces albums…

Alors ?

>> Et bien direction l’an 2000.

Avec l’incroyable « Relationship of Command » (Casino Royal) du groupe At the Drive In. Produit par Ross Robinson, à qui l’on doit notamment d’avoir signé quelques uns des albums « qui comptent » dans l’histoire du rock moderne (Sepultura, Korn, Slipknot… Et plus récemment Klaxons), mixé par Andy Wallace (qui a signé, entre beaucoup beaucoup d’autres, le mix du Nervermind de Nirvana) et signé sur le label Grand Royal des Beastie Boys. Si c’est pas une équipe de winners ça ? Bref, clairement l’un de mes disques préférés de ces dix dernières années.

>> En 2001.

Saul Williams avec son album « Amethyst Rock Star« , sorti sur le label de Rick Rubin « American Recording » Saul Williams, c’est un rappeur, acteur, grand apôtre du slam… Ce qui lui aura d’ailleurs valu un rôle dans le film « Slam » de Marc Levin. « Amethyst Rock Star » est son premier album, mêlant sensibilité rap et énergie rock, ce qui n’est pas étonnant quand on sait que Rick Rubin est un peu « monsieur fusion », puisqu’on lui doit la rencontre Run DMC-Aerosmith pour le morceau « Walk this way ». Bref, un album de Saul Williams vraiment bon.

« Toxicity« , le deuxième album de System of a down, lui aussi paru sur le label American Records de Rick Rubin, aura également pas mal tourné sur ma platine disque en 2001…Tout comme le « Girls Can Tell » de Spoon (Merge Records)

>> En 2002.

Queens of The Stone Age et leur troisième effort « Song for the deaf » paru sur Interscope Record… C’est pas que leur deux précédents albums ne m’aient pas titiller les oreilles. Mais celui-ci était emmené par les beats ravageurs de Dave « Nirvana-Foo Fighters » Grohl, à la batterie. Et je trouve que ça dépotait sévère.

Cette même année, il y aura eu également Interpol avec « Turn on the bright light« , et NERD avec « In search of » qui m’auront bien plu.

>> En 2003.

The Strokes, avec leur galette « Room on Fire » (RCA), aura définitivement permis au rock de revenir au premier plan de l’industrie du disque. Bien sûr, ce sont désormais des fils de bonne famille qui manient la Telecaster, mais cet album est quand même bon.

Dans un autre registre, deux fous furieux échappés d’At the Drive In lançaient The Mars Volta avec le terrible « De Loused in the Comatorium » (Universal). Sans oublier 2 many Dj’s, qui nous aura pas mal fait danser cette même année avec « As heard on radio Soulwax Pt.2 » (PIAS). Et puis, The cinematic Orchestra avec « A man with a movie camera« (Ninja Tunes) m’a bien bluffé aussi… Grande année quoi !

A égalité cette année, je les placerais en tête ex aequo avec Metric et son « Old world underground » (Naïve). Le premier long format (après plusieurs démo et EP) du groupe canadien marquait les débuts de la gloire (modérée la gloire, hein?) pour ce groupe que j’adore. Avec au chant Emily Haine, une nana au charisme incroyable, croisée sur la scène de l’Olympic de Nantes le 25 novembre 2005.

>> En 2004.

Kasabian (RCA Records) parce qu’ils ont cet accent anglais incroyable et cette pointe d’électro dans leur rock… Ce qui a contribué à apporter un petite touche de fraîcheur à ce premier album excellent.

Cette année-là le rock était bien de retour, avec également Franz Ferdinand, qui sortait son premier album (Domino Records). Dans un autre registre, Gonzales signait un magnifique « Solo Piano » (No Format!) et The Black Keys poursuivait son petit bonhomme de chemin avec « Rubber Factory » (Fat Possum), du bon gros blaouse à la sauce « black keys »… Donc délicieux.

>> En 2005.

Du rock encore et toujours. Et de l’anglais de surcroit. Mais avec Bloc Party. et ce « Silent Alarm » sorti chez Wichita. Il y avait dans cette galette l’urgence, l’efficacité et la sensibilité d’un groupe qu’on sentait en recherche d’autre chose que de simplement pondre le riff qui tue. Ce qu’ils faisaient pourtant d’ailleurs très bien !

La même année, Zita Swoon m’a bien occupé les oreilles avec « A band in the box » (Chikaree Records-V2) tout comme dEUS et son « Pocket Revolution » (Universal), dont était d’ailleurs issu le chanteur de Zita Swoon. Et puis, en 2005, il y aura également eu Sufjan Stevens avec son concept album « Illinois » (Asthmatic Kitty), qui m’aura fait passer de beaux moments, bercés par sa folk indie barrée. Inimitable.

>> En 2006.

Une révélation, avec Monochrome, un groupe allemand vu au Fuzz’Yon quelques années plus tôt, et qui s’est décidé, en 2006, à ressortir un album « Eclat » (Paranoid Records) tout simplement brillant. Belle voix, compositions efficaces et mélodiques, super son.

Un album que je placerais en tête, là encore à égalité, avec le révolutionnaire « Myth of the near future » des Klaxons (Because). Groupe britannique ui nous pondait là, après des mois de buzz sur le net, l’un des albums les plus novateurs de ces dix dernières années.

Toujours en 2006, Mademoiselle K avec « Ca me vexe » (Roy Musi – Capitol), We are Scientists et leur album « With love and squalor » (EMI-Virgin), mais aussi TV on the radio avec leur « Return to cookie mountain » (4AD), que je trouve vraiment très bon, m’auront bien botté. Sans oublier, of course, LCD Soundsystem avec « Of silver » (DFA).

>> En 2007.

Bloc Party. revient pour prouver avec « Week-end in the City » (Wichita), que le groupe avait bien soif d’explorations sonores. Un concept album relatant un week-end en ville (pour ceux qui comprennent mal l’anglais 😉 ) qui m’a tenu en haleine de longs mois.

Toujours en 2007, j’ai été pas mal accroché par les 42 minutes de l’album « Stars on the Wall » de The Go Find (Morr). Un groupe belge d’indie pop tout en sensibilité. Carrément classieux.

>> En 2008.

Avishai Cohen et son trio balance cette année-là un « Gently Disturbed » (RazDaz) gentiment accrocheur. Basse, piano batterie sont ici au service de morceaux jazz d’une puissance mélodique dingue… C’est presque rock, tellement ça envoie, et que ça vous prend aux tripes…

La même année sortait le premier album, que je place là encore en tête, ex aequo, de Beast (Verve). Un groupe de Canadiens, à la croisée de plusieurs genres et emmené au chant par Betty Bonifassi, déjà repérée aux côté de Dj Champion et vu aux Transmusicales de Rennes en 2009. L’album a véritablement été diffusée en 2010 en France, mais je le classe ici, parce que c’est la date qui figure sur mon disque, rangé sur mon étagère 🙂

>> En 2009.

Définitivement OrelSan ! Son album « Perdu d’avance » (Wagram-Tôt ou tard), raconte les déboires d’une jeunesse un peu larguée et désabusée. Le tout y est écrit avec beaucoup d’humour et de punch(line). L’album a tourné en boucle dans la voiture…

Il y a également eu The XX, avec leur album éponyme (Young Turks) qui ont fait sensation en 2009, avec de jolies atmosphères musicales…

>> En 2010.

We Have A Band (Naïve) m’a bien botté, en cette année 2010. Sorte de new wave « new wave », avec cette ambiance gentiment pesante… Deux mecs et une fille, pour un de mes coups de coeur de l’année. Coup de coeur qui reste par ailleurs associé à une grande frustration : le disque n’a jamais voulu passer sur ma platine de salon (arg).

La même année, sont également parus les excellents albums « LP4 » de Ratatat (XL Recording), et les disques éponymes de You! (Kuskus-Discograph) et Maximum Balloon (DGC-COOP-V2), le dernier projet de David -Tv on the radio- Sitek. Bon… Et puis je triche un peu, puisque je vais également citer ici l’album « The Shape of Punk to Come » de Refused, pourtant paru en 1998. Mais comme il a été réédité en 2010, je me permets ;). Ce sont 12 titres en forme de « manifeste coup de poing », pour un punk hardcore aux influences multiples. Péchu et essentiel. Destiné à un public averti.

 

Dans cette petite playlist, vous retrouverez un titre de chacun des albums winnersssss, par ordre d’apparition sur la planète. Les albums dont j’ai mis la pochette plus haut quoi…
[ti_audio name= »10 ans »]
Voilà… C’était un petit rewind musical tout personnel. Si ça vous inspire des souvenirs, vous pouvez partager vos albums fétiches…

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